Passez ce soir ! nous serons là



Merci Franky !

Des fleurs gigantesques, suspendues ou enracinées dans un sol maillé de points et de contre-points. Des tiges délicates circulant fragilement de manière à encadrer un contexte à priori fabuleux, féerique et candide. Des êtres-enfants aux visages encore ronds mais aux regards déjà bien formés, à qui on ne la fait plus. C’est cette vision en prisme d’un paradis précaire que semble suggérer le collectif Handsome Woland (Gaëlle Bona, Virginie Clavereau et Hélène Grand). Mais plus que l’expression d’un territoire, c’est la présentation d’une temporalité qui est ici exprimée. Un espace-temps forcément éphémère, que l’enfance depuis sa naïveté, tenterait de maîtriser jusqu’à épuisement. Le risque est à hauteur parce qu’après ce temps-là, un autre viendra où tout se fanera irrémédiablement. Les fleurs comme les âmes.
Le temps passe, l’enfance s’use et la réalité se fait adulte. Alors, pour figer ce moment gracieux, fatalement chimérique, où tout n’est pas encore défini ni définitif, où tout est encore possiblement fantaisie, il convient de le boucler, de lui donner un semblant de continuation perpétuelle. En faire un mouvement, une sorte d’enchaînement sans fin. 
En empruntant à la thématique fantastique, c’est en interstice la proposition de Handsome Woland. La fabrication des œuvres se fait d’ailleurs par récupération  (les éléments de décors, les costumes) et par recomposition : les touches encrées, ajoutées sur le cliché, donnent à l’image la possibilité d’une réinterprétation permanente, en cycle (les ajouts d’une pomme et d’un serpent vont transformer un Wonderland Carollien en représentation biblique du paradis perdu). Une image dans l’image. Une idée dans l’idée. La boucle, toujours.
Les membres du collectif Handsome Woland sont des femmes. La chose pourrait apparaître comme triviale s’il n’y avait pas cette volonté en détour de revendiquer un statut, une position. Et s’il est ici question de tissu, de laine et d’enfant, c’est surtout pour exprimer une agitation artistique, un besoin d’existence par-delà les conventions archétypales. La fabrication d’un songe, d’une possibilité universelle au féminin.


Frank G. Richard.


Imprimé, plié et  à disposition chez Nanashi.




Accrochage terminé !



Dernière étape avant l'expo de ce week end !


Un petit aperçu de notre nouvelle série intitulée "WENDY"...

Exposition chez Nanashi 57, rue Charlot Paris 3 
de jeudi 12 au soir jusqu'au dimanche soir 18h.

Nous y serons le vendredi soir !

c'est pour bientôt

                                                                mairie03.paris.nomades

on y est presque...installation pour la prise de vue